Il s’agit de mener une réflexion, critique et libre, autour d’un certain nombre de sujets ayant fait l’objet d’études et travaux publiés, couvrant divers domaines des sciences économiques sociales, dans leur acception la plus large possible. Cette réflexion s’appuie, également, sur des questions d’actualité et sur les logiques sociales qui les expriment.
Il s’agit aussi, d’une recherche refusant de se laisser assiéger dans la sphère composée d’un grand nombre de structures organiques, plus ou moins brillantes et élitistes, dirigées par quelques mandarins ayant investi, politiquement et idéologiquement, pour certains depuis des décennies, le champ de la recherche académique, tout en contrôlant la circulation des idées, ou en assurant la promotion médiatique via une minorité d’intellectuels censés éclairer les opinions publiques sur des faits de société inscrits au cœur même des enjeux planétaires de plus en plus complexes.
Il n’est pas dans les objectifs de mon domaine de recherche de vouloir polémiquer, inutilement, contre les opinions ou idées exprimées par les uns ou les autres, ou venir grossir, à mon tour, le rang des écrivains en vogue devenus des critiques écoutés, à la page et dans le vent, pour peu que j’en sois à la hauteur.
Mon travail de recherche n’est pas circonscrit, non plus, à une époque particulière. Il s’appuie principalement sur les thèses de penseurs et chercheurs reconnus pour leur capacité à conceptualiser les questions qui agitent le monde, et pour éclairer mes lecteurs, sans les encenser ou surfer sur leurs émotions, à dimensions multiples, où s’entrecroisent des croyances religieuses, des idéologies politiques, ou des considérations d’ordre ethnique ou culturel.
Convaincu de l’idée selon laquelle quelques intellectuels contemporains sont devenus de véritables idéologues, voire des imprécateurs redoutables, ne faisant que recycler, sous la houlette des acteurs professionnels du système médiatico-politique, et sous le contrôle de ce que proposent les élites au service des pouvoirs en place, ma thématique est critique de la rhétorique de ceux qui contrôlent le champ de l’édition et de la communication sans diagnostiquer objectivement les causes de la violence sous ses formes diverses, la misère et la pauvreté, la précarité ou les causes du fanatisme incarné par des minorités radicalisées. Comment pouvons-nous comprendre, en effet, la souffrance réelle que certaines personnes subissent, sans proposer et signifier objectivement ce que cette souffrance exprime ? Il ne suffit pas de dire ou proposer des modèles de société ne répondant qu’à des intérêts personnels ou à quelques enjeux idéologiques et financiers spécifiques.
Le domaine de recherche en question est, par conséquent, multithématique: centré sur des penseurs exprimant, selon un pragmatisme critique, ou selon une démarche théorique combinant pragmatisme et réalisme, ce que leur inspirent toutes les formes dégradées de vie qu’abrite l’espèce humaine. Des penseurs ayant marqué, par leurs engagements personnels et leurs écrits, l’Histoire et l’évolution de leur temps et de leur société, tout en analysant les formes d’articulation des problématiques nichées au cœur des rapports complexes entre la politique, l’économie, la psychosociologie, la religion et les défis que représentent, aujourd’hui, la vitesse de développement des sciences et technologies nouvelles révolutionnant, chaque jour un peu plus, les structures mentales, les croyances religieuses, le sentiment national, le marché du travail, le rôle de l’argent et la géo économie politique mondiale, régionale ou locale.
L’analyse des rapports impliquant la responsabilité de l’individu, sa place et son rôle dans la société, dans un contexte multiculturel globalisé et historiquement marqué, constitue l’un des objectifs majeurs de mon domaine de recherche, appréhendé à partir des enjeux d’une double visibilité, individuelle et collective, dans l’espace public. Ce domaine est délimité par les items suivants :
1- Comment s’expriment les idées impliquant une intention ou projet de construction et de participation citoyenne dans l’espace public, au-delà de toute différence d’ordre ethnico-culturel et religieuse ?
2- Comment formuler une critique indépendante de ces idées, ou de proposer des outils destinés à prévenir et gérer les conflits résultant de l’exploitation cynique de ces différences ?
3- Comment savoir si les travaux publiés par le corps des intervenants dans le champ des questions contemporaines sont-ils, ou non, neutres dans leurs finalités ?
4- Comment mettre en perspective certaines thèses et actions militantes, au service d’une réflexion critique et intransigeante ?
5- Comment situer, enfin, les poncifs de la pensée de comptoir de bistrot, ou de la pensée idéologique sous les allures du fondamentalisme religieux, du populisme, ou du radicalisme ethnico-politico-culturel, par rapport au concept de liberté d’expression saisie comme moteur des luttes sociales et de développement économique et humain, aussi bien dans les sociétés à civilisation technologique avancée de type capitaliste, ou dans d’autres sociétés confrontées à un déficit de démocratie ?